Bonjour,
Encore un bon week-end VT.
Samedi 14 mai 2011
Arrivée samedi vers midi à Roubaix pour organiser la logistique du lendemain niveau voiture et cie. Vu mon heure d'arrivée, je n'ai pas pu visiter les douches que le reste de la bande arrivé bien plus tôt à pu faire grâce à la connaissance d'un des organisateurs.
On pars ensuite à la recherche d'un ravito ouvert. On trouve une petite brasserie avec un serveur qui n'aime pas le Paris-Roubaix. Dommage, il est pas tombé sur les bons clients. Je découvre les pizzas nordistes : une belle tranche de pain de 2 cm d'épaisseur avec la garniture de la pizza; le tout cuit comme une pizza. C'est bon, mais ce n'est pas top question régime.
L'après-midi se déroule au gré des discussions autours du vélo et des cours de Patrick sur comment dévoiler une roue, la ligaturer, etc... L’après-midi se termine par l'apéro offert par Claude qui fêtait son anniversaire. C'était très cool.
A part le soleil qui m'a attaqué en traître le midi et le soir et qui me vaut un beau coup de soleil. Mais David a aussi pris comme moi.
Le soir, on va dans un petit resto à Valenciennes que nous avais réservé Christine. On pars à 3 voitures et on arrive à 1 voiture. Le duo qui suivait à pris en chasse la mauvaise voiture et ce sont retrouvé à faire peur à une automobiliste dans un parking isolé. Une fois, assuré de leur méprise, ils sont finalement arrivés au resto.
A 15 personnes, on occupe une bonne partie du resto, mais l'ambiance est sympa et bon enfant. Je fais la connaissance d'une nouvelle spécialité diététique du Nord : le welsh que je prends en modéle madame avec un oeuf et des tomates en plus du welsh de base, qui est constitué d'une tranche de pain (une tradition dirait-on), une tranche de jambon et du fromage. Le tout cuit au four et servi avec des frites. Ce n'est pas très gras, il y a juste une petite mare dans le plat et le pain est bien imbibé. J'ai réussi à venir à bout le plus rapidement de ce plat léger. Je suis "Welsh finisher".
Après ce petit moment de convivialité, on repars en direction des gîtes et on se couche sur les coups de minuit.
Dimanche 15 mai 2011
Dimanche matin, on se réunit tous dans le gîte pour le petit-déjeuner d'avant la "guerre". Oui, oui, la guerre. On pars affronter l'Enfer du Nord. Chacun avale le breuvage qu'il souhaite déguster et vérifie ou non sa monture. Personnellement, j'ai eu des soucis de chambres à air. Je change donc ma chambre avant le départ.
A 7h00, on pointe et on rentre dans le box de départ. Un club belge joue déjà des coudes pour aller devant pour faire le start. On sera le 3ème ou 4ème vague, donc on n'est pas pressé. On les laisse passer devant. Mais au klaxon, ils n'avancent pas. Et le plus drôle, c'est qu'ils s'arrêtent tous pour faire une photo devant l'entrée de la Tranchée d'Arenberg. Donc, je n'ai pas trop saisi la subtilité de bousculer les gens pour être devant et ensuite s'arrêter. Mais bon, il reste encore 130 kms.
Cette année, on se balade dans la forêt pour rejoindre le premier secteur pavé. Avant d'arriver à ce secteur, je me fais un bel OTB dans une ornière. Je n'avais fait que 3 km. J'étais un beau dégoutté. Je ne me suis pas blessé, juste que je me suis dit : "La journée va être longue". Le cardio est assez haut dans ce premier secteur, je roule à plus de 90% FCMax avec des pics à plus de 95%. Je sens que je suis dans le rouge mais derrière ça klaxonne donc on avionne le plus possible pour décanter la situation. Je suis assez content au bout de 18 km d'arriver au premier contrôle. Déjà 1h05 d'acouler et j'ai fait connaissance avec mon beau Eole. A ce contrôle, on voit les clubs belges s'afférer autours de leurs voitures suiveuses : je te change la roue, je te laisse mon Camel, etc... On se croirait sur une course.
Dans le deuxième secteur, on a eu à faire à du débalisage le long d'une voie verte. Ca roulait fort mais à un moment, il fallait tourner à droite. Mais les flèches ont été arrachées. Des cons, il y en a partout. On fait demi-tour. Vu que je suis avec des avions de chasse, je préfére les laisser partir et m'arrêter pour faire une photo.
De jolis coquelicots pour ma Chérie. |
Je repars entre deux groupes. Je me fais encore et toujours doubler. Je vais faire tout le Paris-Roubaix en solo à lutter seul contre le vent. Le deuxième contrôle a lieu dans une école. Je fais pointer et je prends une photo.
Deuxième contrôle |
Avant de repartir en rangeant ma carte de route, je m'aperçois que lors de mon OTB, j'ai perdu l'embout de ma pompe. Bilan, interdiction de crever aujourd'hui. Quelle pression !
Je repars. On croise des groupes qui arrivent au ravito car ils nous font faire une petite boucle de 1 km environ où on se croise. Il y a 25 kms avant le prochain ravito et il y a du dénivelé, vu qu'on monte un sommet du nord, près de Mons-en-Pévèle. Ca monte dur pour moi. Je me mets dans le rouge en étant quasi à ma FCMax (184 puls hier). Une fois passé cet obstacle, on sait qu'il nous reste la moitié du parcours. Peu avant le ravito avec sandwich, je suis repris par Joël qui est parti 1h00 après moi. On roule un peu ensemble et va m'attendre au ravito. C'est cool d'avoir quelqu'un avec qui parlait un peu. Je fais un arrêt rapide, le temps de manger mon sandwich et de boire un peu, je repars avec Joël. Le vent est froid et on commençait à se refroidir.
Dés le début de ce quatrième secteur, je le laisse partir devant. Je ne peux pas le suivre et je préfère qu'il essaye de rattraper le groupe devant avant le vélodrome afin qu'ils fassent une arrivée groupée. Dans ce secteur des pavés et des chemins et du vent. Le vent m'use à petit feu. Je m'efforce de conserver une cadence de pédalage supérieure à 80 tpm mais je n'ai pas de puissance donc je me traîne à 11 km/h par endroit. Ce n'est pas bon pour le moral. J'ai promis à ma Moitié que je finirai alors je continue au mental. Je commence aussi en avoir au attitude de "champion du monde" de certains clubs qui trouvent le moyen de venir frôler mon guidon sur un chemin large de quatre mètre sans difficulté car plat comme la main et sans trou. J'ai du mal à comprendre cette bêtise. C'est comme cela.
Au dernier ravito, ils annoncent qu'il reste 25 km mais en fait j'en aurais 30 à mon compteur. Mais c'est dû à mon erreur de parcours, je pense. Je fais le plein d'eau et je continue à bien m'alimenter et m'hydrater. Cette année, j'ai pas mal abuser des oranges et des bananes.
Je repars en mode cool, je sais que je serai dans les délais, mais avant de repartir, je préviens Olivier que j'aurais un peu de retard. C'est moi qui dois le ramener au gîte. Ce secteur nous fait passer par le carrefour de l'Arbre. Ce restaurant est toujours aussi isolé dans la campagne. Je sais qu'il nous reste encore quelques kilomètres, mais que la fin est proche. La fin est proche mais Eole aussi le sait et il continue à jouer avec nous. Je plains les sudistes avec leur Mistral (gagnant). La butte de Hem, je dois la faire en courant. En effet devant moi, un gars glisse dans une ornière et je dois m'arrêter. Je ne me sens pas capable de repartir sur le vélo et tenir un rythme rapidement pour éviter de bouchonner. Je la monte donc en courant. Je vais aussi vite que les mecs sur leur vélo. Une fois, cette bosse passée, je sais que la fin est proche. Je me laisse glisser jusqu'au vélodrome en respectant les feux rouges. Les compétiteurs eux ne s'arrêtent pas et ne ralentissent même pas gênant les voitures. Mais bon, des cons, il y en a partout.
Cette année, je tente de tenir dans le premier virage entre les bandes sur le sol. Au prix d'une vitesse de 28 km/h, ça passe. Je me suis toujours demandé à quel moment, j'allais me vautrer devant tout le monde. Et bien, ce ne sera pas pour cette année.
Content de finir mes 131 km en 7h37. Le parcours fut rendu très dur à cause du vent. Grâce à DPT, je finis dans un excellent état de santé. Car hormis la fatigue rien à signaler. Même le fessier n'est pas douloureux.
Encore un bon week-end avec les potes de VT.
Température : 5/18°C - Cad moyenne : 80 tpm - FC Moy : 153 puls - FC Max : 184 puls - 132 km
Tout au courage, bravo
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